Naaman était le chef de l’armée du roi de Syrie, un guerrier fort, vaillant et lépreux. Il ne connaissait pas le Dieu d’Israël. Mais il a eu foi en la Parole divine, prononcée par le prophète Elisée. Son plongeon dans le Jourdain ne prendra valeur que par la foi en cette Parole divine. Cela signifie que ce n’est pas le geste qui compte mais l’attitude intérieure de Naaman. C’est donc la foi qui guéri et qui sauve. C’est cette même foi qui est le point de départ de toute guérison et de toute conversion. Guéri et converti, Naaman décide de quitter les idoles pour ne plus adorer que le Dieu d’Israël. Ce Dieu n’est pas le Dieu d’un peuple, ni celui d’une tribu ou d’une race mais aussi Celui de toute la terre.
Il y a aussi les dix lépreux de l’Evangile qui viennent à la rencontre de Jésus et qui le supplient d’avoir pitié d’eux. Il y avait un samaritain parmi eux. En tant que tel il était exclu. Ce dernier ne va pas se présenter au prêtre. Il revient vers Jésus en « glorifiant Dieu à pleine voix ». Sa foi ne l’a pas simplement guéri. Elle l’a sauvé.
Dieu n’attend rien du guéri ou du sauvé, si ce n’est l’action de grâce : « Dire merci à Dieu », « glorifier Dieu », « reconnaître ses bienfaits ». Trop souvent, nous ne voyons que ce qui ne va pas. Naaman revient vers le prophète Elisée pour rendre grâce à Dieu. Toute la vie de Saint Paul (de tous les saints aussi) a été une action de grâce. Même en prison, il constate que la Parole de Dieu porte du fruit. Et dans l’Evangile le Samaritain lépreux rend aussi grâce à Jésus en se prosternant à ses pieds.
Rendons grâce à Dieu pour tout ce qu’il nous donne. Et comme les apôtres, adressons-lui cette prière : « Augmente en nous la foi ». Lc 17,5.
père Placide Aimé NGOUMOU +