Le temps du Saint-Esprit

Vous souvenez-vous du Mercredi des Cendres ? Ce jour nous paraît bien loin derrière nous, ce jour où nous sommes entrés dans le Carême pour nous préparer à la fête de Pâques.
C’était il y a 95 jours. Au cœur de ce long temps, il y a le mystère de Pâques, c’est-à-dire de la victoire définitive sur la mort remportée par le Christ, et qui est offerte à chacun d’entre nous.

Or ce dimanche nous parvenons justement au terme du temps pascal, en célébrant la fête de la Pentecôte. Elle en est comme l’aboutissement : le Saint-Esprit vient sur les Apôtres et l’Église naissante, pour qu’ils puissent partir annoncer à tous les hommes que Dieu les aime et les a sauvés.

Vous aurez remarqué ce dimanche que les ornements liturgiques sont rouges, couleur qui rappelle le feu de l’Esprit Saint et la charité qu’il répand en tout homme. Mais dès demain nous entrerons dans le temps ordinaire et nous retrouverons la couleur verte. On pourrait se dire : puisque la présence de l’Esprit Saint est au cœur de la vie de l’Église, pourquoi ne pas célébrer durant quelques jours un temps de la Pentecôte ? S’il n’est pas prévu de temps de la Pentecôte, c’est précisément parce que l’ordinaire, le quotidien, doit être entièrement habité par l’Esprit Saint. C’est lui qui guide et conduit l’Église, lui qui est l’âme de notre vie chrétienne. Alors en quittant le temps pascal, en retrouvant le temps ordinaire, prenons conscience de la présence habituelle de l’Esprit Saint : « Puisque l’Esprit nous fait vivre, laissons-nous conduire par l’Esprit. » (Ga 5, 25).

Père Yannick Soufflet